Le spécialiste de la collecte de vêtements et accessoires d’occasion The Second Life élargit son périmètre de produits et son territoire en Europe.
En 2021, Arthur de Soultrait et Antoine Gros lançaient The Second Life, une application pour aider les commerçants à investir le marché de la seconde main tout en augmentant le trafic dans leur boutique. Réservée aux professionnels et aux équipes de vente en magasin, l’objectif était de les aider à fixer les conditions de reprise d’un vêtement ou d’un accessoire d’occasion qu’un client souhaite revendre. Aujourd’hui, alors que le marché de la seconde main a pris son envol et donné naissance à de nouveaux compétiteurs, The Second Life élargit son périmètre avec l’ouverture de son service en Italie, en Espagne, au Luxembourg et en Allemagne. Son offre s’étend à de nouvelles gammes de produits dont les livres, les téléphones portables, les jouets…. «Tout notre principe repose d’abord sur une plateforme technologique, puis sur un service avec le tri des vêtements, et nous sommes le seul acteur aujourd’hui à savoir faire la collecte multimarques», affirme Arthur de Soultrait.
Les prix de rachat des articles d’occasion sont définis par un argus enrichi en fonction «de la désirabilité des produits» sur le marché de la seconde main, c’est-à-dire selon la marque, la catégorie des vêtements et leurs matières. «Nous avons une équipe tech et nous faisons du scraping de données sur les sites de vente en ligne», explique Arthur de Soultrait qui connait bien l’univers de la mode puisqu’il a passé une douzaine d’années à la tête de la marque de prêt–à-porter Vicomte A avant d’imaginer Thunderstone, une solution phygitale disponible sur tablettes et bornes tactiles installées en magasin pour que les détaillants puissent vendre des articles non disponibles dans leurs stocks.
Une solution clé en main
Avec The Second Life, les consommateurs sont incités à donner les vêtements de toutes marques, impérativement munis d’étiquettes de marque et de composition, qu’ils ne portent plus, sans photo et sans négociation. C’est cette simplicité dans la revente que le dirigeant met en avant par rapport à d’autres acteurs dont Vinted. Si le pure player s’est hissé en quelques années à la première place des sites de vente en ligne, seulement 34% des Français utiliseraient sa plateforme selon le responsable. «Nous sommes des professionnels de la collecte et non de la revente et proposons une solution clé en main à nos partenaires», insiste Arthur de Soultrait. Il conçoit des sites de collecte à l’image des marques et leur propose un accompagnement complet, couvrant la logistique, les opérations, les outils techniques, plan de communication, comme des campagnes pendant la Saint Valentin, plan de modération des réseaux sociaux. Il fournit également un «Lifeboard» qui permet de piloter les indices de collecte, de suivre les performances des points de collecte online et offline, de planifier des rapports de suivi, d’exporter les données et d’exploiter la data clients.
«L’objectif est de rendre la seconde main plus fun». Les clients peuvent déposer leurs articles dans l’un des cinquante kiosques présents chez ses partenaires, en majorité des centres commerciaux. L’équipe de The Second Life les évalue grâce à son argus et les contrôle afin de vérifier qu’ils respectent bien les critères de reprise et les clients repartent avec leurs cartes cadeaux. Les circuits de revente sont « un panaché de partenaires », corners en grande distribution et friperies, dont les noms ne sont pas dévoilés par l’entreprise.
The Second Life annonce racheter plus de 1 200 marques. Les bons d’achat sont financés directement grâce à la revente des vêtements. Ceux qui ne sont pas repris ou rachetés, seront livrés à des associations caritatives comme TissEco Soldaire. Une cinquantaine d’enseignes et de marques font appel à ses services dont les gestionnaires de centres commerciaux Westfield, Marques Avenue, SCC, Klepierre. Claudie Pierlot qui vient de lancer son offre « Claudie Seconde Main » avec la start-up Faume pour collecter exclusivement des vêtements à sa marque et les revendre sur son site internet, complète aussi cette offre avec The Second Life en proposant des bons d’achat aux consommateurs qui font la démarche de vider leurs armoires. Depuis sa création, 500 000 articles auraient trouvé une seconde vie selon la start-up qui aurait « quasiment atteint la rentabilité ».
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