La marque de luxe accessible, Zadig&Voltaire souhaite atteindre les 550 millions d’euros à horizon 2025 et cherche à se développer sur de nouvelles places de marché en réduisant ses coûts d’investissements.
Zadig&Voltaire cherche de nouveaux relais de croissance. La marque dirigée par Arnaud Gillier, qui a repris la barre en janvier dernier tandis que Thierry, le fondateur assure la direction artistique et son studio de création, compte plus de 350 boutiques dans le monde et un site de vente en ligne, et se développe également à travers une dizaine de marketplaces. Cette activité qui s’intègre dans un vaste plan de transformation digitale entamé en 2019, continue d’évoluer et de prendre de l’ampleur. «Nous avons encore de la marge et voulons explorer de nouveaux marchés, là où on n’est pas présents», explique Jonathan Attali qui a pris la direction du digital et du marketing de la marque de prêt-à-porter et d’accessoires en 2020. Les marketplaces, hormis Amazon, plateforme sur laquelle la marque n’a jamais vendue, sont des moyens de recruter de nouveaux clients sans avoir à débourser d’importants coûts d’acquisition. Si le client qui achète sur la place de marché bénéficie d’un accompagnement un peu différent du client habituel de la marque car il s’agit de respecter les standards des partenaires, en matière d’expédition notamment, le panier lui-même est totalement différent car les audiences ne sont pas les mêmes selon les plateformes. «Sur certaines, nous serons performants sur les articles en jersey, sur d’autres ce sera le cuir froissé», précise Jonathan Attali.
Des freins financiers et un exercice chronophage
Pour aller exposer ses collections sur d’autres canaux de vente, la marque a du opérer une transition technologique, des refontes en matière de search engine. Lancer une nouvelle marketplaces, aller chercher de nouveaux partenaires, faire croître le chiffre d’affaires reste complexe. «Il faut aller chercher des marketplaces qui font 800 000 à un million d’euros. Le frein c’est le coût et le temps. C’est très chronophage». La marque doit généralement investir 100 000 $ en coûts IT externalisés et internes et consacrer quatre mois pour se plugger sur une nouvelle marketplace. Aujourd’hui deux personnes sont dédiées à cette activité sur la partie business et gestion pour une activité qui pèse 15% du chiffre d’affaires digital de la marque.
L’intégration de catalogues avec l’IA pour aller plus vite
Pour accélérer, la marque a été parmi les premières à accéder à la version bêta de «Catalog Transformer», la nouvelle fonctionnalité d’intégration de catalogue avec intelligence artificielle de son partenaire Mirakl. Au lieu de passer plusieurs mois à intégrer manuellement un catalogue, réconcilier la nomenclature avec celle de chaque marketplace, compléter les descriptions manquantes, les entreprises peuvent grâce à cette fonctionnalité commencer à vendre en une journée seulement, selon l’éditeur. Les méthodes d’importation de catalogues prises en charge concernent Excel, CSV, l’API SFTP ou les connecteurs conçus pour des plateformes telles que Shopify, Adobe, Amazon et Salesforce.
«Nous étions confrontés à des incohérences. Il fallait reconstruire en permanence une relation avec la marketplace, continuer à faire des développements, emprunter des flux différents», souligne Jonathan Attali. Avec ce module de Mirakl Connect et une intégration avec le connecteur Magento qui équipe de site, il aura fallu 24 heures à Zadig&Voltaire pour importer l’ensemble des données de son catalogue et commencer à mettre en vente des produits. Les données issues de la conversion alimentée par l’IA de Mirakl, ont nécessité peu voire aucune modification. Cette solution est «tout simplement magique», selon Jonathan Attali. « On avait 24 à 48 h pour brancher notre plateforme et nous avons mis 24 h de plus, le temps d’ouvrir la marketplace online avec le partenaire. Une fois notre catalogue exporté en une après-midi, l’intégralité du catalogue a été uploadée et filtré sur Mirakl… Cela nous a permis de gagner des semaines d’aller-retour sur des attributs, sur des transformations de champ. C’est assez impressionnant et assez bluffant». Et surtout les cartes des pays sont rebattues car l’entreprise va pouvoir travailler avec de plus petites places de marché. Zadig&Voltaire qui garde le choix de son catalogue produit en fonction de places de marché, veut désormais les accompagner vers plus de transparence en matière d’information produit.
La nouvelle fonctionnalité de Mirakl pour l’intégration de catalogues de produits sera pour sa part disponible au cours du second semestre 2024. Elle s’appuie sur l’IA propriétaire de l’éditeur et sur des partenariats avec Mistral AI et OpenAI. «Cela permet de faire correspondre automatiquement les données produits du catalogue d’un vendeur aux exigences spécifiques des plateformes de marketplace ou de dropshipping. De plus, cela sert à améliorer la qualité des données en corrigeant les inexactitudes et en complétant les informations manquantes. Enfin, la solution apporte des capacités de réécriture et de traduction pour de meilleurs expérience utilisateur, « découvrabilité » des produits et classement SEO», indique Mirakl.
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