Pour Pepper, c’est l’heure de grandir. Lancé il y a quatre ans, le souriant robot humanoïde a conquis le public de tous les salons professionnels où il était exposé. Aujourd’hui il est temps de faire le bilan de ses capacités et de son apport dans le monde réel. Softbank Robotics, son créateur fait état de plusieurs installations où le robot s’était mis au travail dans les entreprises, y compris dans le retail.
Le robot est connu pour son contact (presque) humain obtenu grâce à une palette de caméras 3D, de micros directionnels et de capteurs tactiles qui lui permettent de reconnaître et suivre l’interlocuteur du regard. Un avantage utile pour accueillir les clients à l’entrée du magasin. Le japonais Edion, une enseigne de produits électroniques grand public en a commandé 125 exemplaires pour ses 80 points de vente. Leur mission : accueillir les consommateurs dans le magasin, les renseigner tout en les informant sur les promotions en cours. Une fonction qui semble réussir à l’humanoïde.
« L’entreprise a communiqué sur une hausse des ventes de 17% à 22% sur les produits présentés par Pepper »,
confirme Nicolas Boudot, responsable marketing de Softbank Robotics qui présentait le robot lors de l’Assemblée générale de l’EBG.
Plusieurs grandes marques et détaillants ont sauté le pas. Nestlé a commandé un parc de 180 robots, l’enseigne Optic 2000 a commandé huit robots, Renault France, 120 unités.
« Une des fonctions intéressantes de Pepper dans le retail consiste à accueillir les familles, plus précisément à occuper les enfants pour laisser les parents se concentrer sur les achats. Nous avons beaucoup retravaillé le robot, avons apporté des évolutions invisibles de l’extérieur mais cruciales pour le rendre plus robuste, y compris au contact des enfants ».
Dans l’univers médicalisé il est utilisé dans les Ehpad pour assister les personnes âgées en absence du personnel médical. Situé dans une pièce dédiée, Pepper se tient à leur disposition pour expliquer comment prendre sa température ou effectuer d’autres gestes simples sans immobiliser un soignant. Il est aussi prêt à donner l’alerte en cas de besoin d’une intervention qualifiée. De nuit, le petit robot humanoïde veille à la recherche des personnes qui déambulent dans les couloirs lorsque le personnel médical est absent. Pepper est là pour les contacter et les rassurer tout en envoyant un message d’alerte. Le robot Nao, petit frère de Pepper est aussi mobilisé pour montrer aux patients des mouvements pour faire leur gymnastique quotidienne.
Le côté évolutif du robot est assuré par la présence d’un écosystème de partenaires qui fournissent des développements. « Pepper fonctionne comme un CMS (NDLR : système de gestion de contenus), une plateforme sur laquelle il est possible d’ajouter toute sorte d’extensions », ajoute Nicolas Boudot. La bibliothèque existante compte une soixantaine de programmes tout prêt en provenance des partenaires. Les dernières versions de Pepper sont basées sur le langage Androïd pour rendre les nouveaux développements encore plus rapides.
Laisser un commentaire