Passionnée par la tech, par les innovations et les rencontres, Leslie Sawicka Namer a toujours eu l’esprit d’entreprendre.
Leslie Sawicka Namer, qui se définit elle-même comme une «entrepreneuse engagée depuis 2004», a eu le goût d’entreprendre bien avant cette date. A tel point qu’elle se demande aujourd’hui si ce besoin qui l’anime à chaque heure de la journée et à chaque rencontre, n’est pas devenu une sorte d’obsession. «Je ne sais pas d’où cela me vient. Mes parents médecins n’avaient pas du tout l’esprit d’entreprendre tandis que c’était en moi. Enfant, j’imaginais déjà créer une activité, vendre de la lavande, fédérer autour de moi. J’étais dans le concret».
Bonne élève, elle décide de partir à l’étranger et d’étudier la finance. «Je pouvais comprendre un discours marketing mais je ne pas celui d’un DAF. Je me suis dis que cela pouvait me servir», raconte Leslie Sawicka Namer, rencontrée lors de la Summer édition by LesbigBoss. Ses projets de création ne sont pas encore définis. Elle commence par une petite activité dans l’événementiel puis intègre la direction financière de BNP Assurances qu’elle quittera après avoir mis au monde son premier enfant pour enfin se lancer. «Mes parents m’ont dit que j’étais folle», sourit-elle.
C’est en devenant maman qu’elle prendra conscience de tous les changements à mettre en œuvre dans sa vie quotidienne : s’équiper, déménager dans un logement plus grand, chercher des conseils d’éducation etc. «Toutes les habitudes de consommation changent et c’est à ce moment que j’ai eu l’idée de créer un guide pour les mamans». Leslie Sawicka Namer va décrocher des budgets auprès de gros annonceurs publics et privés, répertorier par département tous les professionnels de la petite enfance et distribuer son ouvrage «Le Guide des nouvelles mamans» dans les maternités. «En 2006, j’ai fait un nouveau constat, en voyant que les consommateurs prenaient de plus en plus la parole, en prenant conscience que les blogueuses mamans étaient légitimes pour parler de leurs soucis, pour raconter des histoires, leur vie». Le magazine trimestriel «Parole de mamans» voit le jour. Une équipe de journalistes est recrutée et une centaine de mamans «leaders d’opinion» vont commencer à s’y exprimer. «Il y a eu un effet boule de neige. Les marques sont venues nous voir. Le magazine a été distribué en kiosque, sur le web. Le périmètre s’est élargi avec de l’événementiel (comme le «Spot des E-fluent» réunissant des parents blogueurs ndlr). Parole de Sages-Femmes a ensuite été créé. C’était une aventure exceptionnelle. J’avais pris un angle expérientiel qui nous différenciait des autres publications». Leslie Sawicka Namer «fourmille d’idées», qu’elle partage avec ses équipes qui la suivent. Un lien de confiance se noue avec les blogueurs. «C’était entrainant, avec parfois des moments de doutes et des échecs, mais qui te renforcent».
Les bonnes recettes pour attirer les influenceurs
Fin 2017, elle revend le groupe Mayane Communication qu’elle a constitué à TF1 via l’une de ses filiales à la tête de plusieurs sites (ce pôle a depuis été acquis par le groupe fournisseur de contenus Reworld Media). Leslie Sawicka Namer demeure impliquée pendant quelques temps. Mais la période est compliquée et son désir d’entreprendre la démange à nouveau. En 2020, elle lance à Paris Sweet Bazar, un concept store «naturel et gourmand» avec des pâtissiers qui cuisinent devant et pour des clients, et qui offre la possibilité de créer sa propre tablette de chocolat en quelques minutes. «Je ne connais rien à la restauration. Je suis nulle en cuisine. Et cette activité me prenait trop de temps. Je l’ai finalement confiée à Anaïs Hody (chef pâtissière et cofondatrice de Le Chef en Box)».
Entre temps, Leslie Sawicka Namer s’est embarquée dans une nouvelle aventure entrainant avec elle son mari, avocat de profession. C’est un ami qui lui fait découvrir le concept du Musée de l’Illusion, fondé par des entrepreneurs à Zagreb. «Ils m’ont demandé si cela pouvait m’intéresser de le lancer en franchise en France. J’ai eu un coup de cœur. Je marche toujours à l’instinct». Son mari quitte son cabinet d’avocats et le projet voit le jour, d’abord à Paris, puis à Lyon, Marseille et enfin Bordeaux. Leslie Sawicka Namer connait les bonnes recettes pour attirer les influenceurs et assurer la notoriété de ces espaces immersifs comprenant plus de 70 illusions interactives à destination des professionnels pour des «team building» et des familles. «C’est un lieu où l’on s’amuse et où l’on apprend, avec aussi des expositions thématiques. J’y ai mis beaucoup d’amour et d’humilité. Mille à 1500 influenceurs nous ont suivis. Nous utilisons toutes les techniques digitales pour l’acquisition».
Transmettre des valeurs
Mais sa soif de création ne s’arrête pas là puisqu’elle va concevoir avec Grégory Houel, un passionné de sciences qui a été son bras droit dans le groupe Mayane, «Science Expériences», un musée immersif multi-sciences «qui rend la science vivante et passionnante» et qui s’appuie sur un comité d’experts. Un espace de 850m2 a ouvert à Bercy village. Il «aborde la science sous le prisme du divertissement, avec pour vocation d’étonner, de divertir, tout en se cultivant, au travers de moyens immersifs et innovants, comme la réalité virtuelle, le vidéo mapping ou des présentations multisensorielles et émotionnelles». «Nous avons créé le projet de A à Z. Il a a vu le jour il y a 16 mois et a vocation à se développer. Notre but est aussi de devenir une société à mission et de transmettre de vraies valeurs, comme l’égalité femme-homme avec des femmes scientifiques mises à l’honneur. Il entre en cohérence avec ce que j’ai fait et ce que m’ont aussi transmis mes parents».
Si Leslie Sawicka Namer reste ouverte aux nouveaux projets, elle s’est faite comme promesse de se concentrer sur ces deux activités. «J’adore les innovations technologiques et je suis toujours connectée. Je scrolle tout ce qui se passe sur le marché, je suis les tendances, les réseaux comme Linkedin et j’adore travailler… je ne sais rien faire d’autre, je n’arrive pas à décrocher», confie-t-elle, un peu gênée de ne pas se trouver d’autres talents. Mais cette passionnée par la tech, fidèle participante aux événements LesBigBoss qui la nourrissent, aime aussi les gens, les rencontres, et sait compenser «son manque d’intérêt pour organiser des jeux de société avec ses enfants, par des doses d’amour illimité».
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