Deux sondages se penchent sur les prévisions des ventes pendant le Black Friday. Avec des résultats quelque peu contradictoires mais une tendance générale qui se profile.
Le Black Friday séduit moins aujourd’hui. Ils sont 32% des Français à déclarer leur intérêt pour l’événement diminuer sur les dernières années. A comparer avec les 44% qui se disent toujours intéressés, mais aussi les 23% qui ont décidé de ne pas y participer cette année, visiblement les avis des consommateurs sont partagés dans une enquête réalisée par le cabinet Opinionway pour le compte de ShopFully, une plateforme de drive to store.
Les 1022 consommateurs français interrogés lors de l’enquête avancent plusieurs raisons pour expliquer ce relatif désintérêt. Tout d’abord le manque d’intérêt des offres jugées pas convaincantes par 42%. Notamment des réductions insuffisantes évoquées par 25%. Mais aussi des raisons personnelles, en particulier le poids de l’inflation dans le budget de la consommation, pour 33%.
Les préoccupations budgétaires ne sont pas le seul critère, l’engouement pour le Black Friday reste fortement générationnel. Ils sont 62% dans la tranche d’âge entre 25 et 34 ans à planifier des achats à cette occasion. Mais presque deux fois moins, seulement 33% parmi les 50 ans et plus.
Ceux qui achètent pendant le Black Friday, partagent plusieurs motivations. Il s’agit de préparer des cadeaux de Noël, pour 26%… ou de se faire plaisir, pour 23%. L’inflation aidant, un troisième type de projet apparait dans l’enquête : profiter d’une remise exceptionnelle pour acheter un article couteux. Pour 16% des consommateurs, c’est un projet stratégique savamment préparé et qui permettra d’acquérir un produit jugé hors de ses capacités financières en temps normal.
Et même quand il ne s’agit pas d’un achat stratégique, c’est un achat qui se prépare. Ils sont 42% à commencer les recherches au moins une semaine avant la date fatidique, pour planifier les achats et bénéficier des meilleurs offres.
Profiter de l’occasion, oui, mais rester raisonnable. La moitié des acheteurs (52%) ont prévu de dépenser moins de 200 euros en tout pour cette occasion. Ce qui reste conséquent dans une époque de consommation restreinte.
Préparer les cadeaux de Noël
Le sujet de Black Friday attirant toutes les attentions, un autre sondage publié en même temps présente des projections bien plus optimistes. Avec notamment un budget moyen attendu de 388 euros, autrement plus conséquent même s’il est en baisse de 28 euros par rapport à l’an dernier, dans un baromètre «Les Français et le Black Friday» signé par Bonial, un autre opérateur de drive-to-store. Réalisé par le même cabinet Opinionway décidément très pointu sur le sujet, ce sondage donne une image de la dynamique parfois inversée : le nombre de Français prévoyant de faire des achats à cette occasion serait en croissance de 2% par rapport à l’an dernier, pour atteindre 29% des consommateurs. Il confirme néanmoins le poids des jeunes parmi les acheteurs de Black Friday, une personne sur deux dans la tranche de 18-24 ans prévoyant de faire des achats à cette occasion. L’importance de l’événement diminuant quand on monte dans l’âge des répondants, cette tendance n’est pas démentie. Ce baromètre confirme également l’intention de profiter de l’aubaine pour préparer ses cadeaux de Noël, déclarée par 79% des acheteurs. Dont 20% qui comptent acheter la totalité de leurs cadeaux de fin d’année à cette occasion.
Les contradictions dans l’analyse de la dynamique et des montants mises à part, l’intention des Français apparait clairement dans les deux sondages. Les consommateurs, surtout les jeunes, comptent profiter de Black Friday pour faire des économies sur les dépenses contraintes des cadeaux de fin d’année. Cela promet aux commerçants une période faste fin novembre. Mais qui risque d’être suivie par une baisse d’intérêt pour la période de décembre, anciennement réservée à ces achats. Le Black Friday finira-t-il par tuer les ventes de Noel ?
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