Les Français se déclarent un peu plus optimistes et aspirent à une consommation plus qualitative, notamment dans les magasins physiques où ils sont sensibles aux annonces du retail média, selon une étude. Celle-ci pointe quelques tendances identiques à celles présentées par Havas Commerce et CSA Consulting pour Paris Retail Week.
L’optimisme n’est pas encore de retour pour une majorité de Français. Ils sont 26% à se déclarer optimistes cette année, contre 16% il y a deux ans. Une petite progression, mais une progression. En parallèle la part des pessimistes a baissé, passant de 60% à 30%. On constate que tous ne sont pas devenus optimistes mais la dynamique est positive dans l’étude Shopper Trends 2024 réalisée par l’agence de communication Publicis Media, l’agence data marketing Epsilon France et Imediacenter, une régie de retail média, auprès de 1500 consommateurs.
Pour autant, la baisse du pessimisme ne signifie pas changement des habitudes de consommation, 76% des Français recherchent toujours en priorité des produits en promotion. Ils sont aussi nombreux (75%) à déclarer être prêt à payer plus cher pour un produit de meilleure qualité. Mais les uns et les autres se retrouvent parmi les 80% des répondants qui veulent se faire plaisir en faisant les courses.
Les auteurs de l’étude ont relevé l’apparent paradoxe entre ces réponses qu’ils expliquent par la perception des Français de l’évolution de leur pouvoir d’achat, au profit d’une vision légèrement plus optimiste. «Dans ce contexte les Français maintiennent une vigilance forte sur les prix mais cela ne les empêche pas d’aspirer à une consommation plus qualitative, plus responsable, et qui leur permet de se faire plaisir», avance Xavier Lemuet, directeur du département People Insights chez Epsilon France.
Les magasins physiques ont toujours la cote
Quant aux préférences des Français pour les circuits et les lieux d’achats, ils sont 83% à fréquenter les magasins physiques pour faire des emplettes non-alimentaires. Mais 60% de la population fait aussi appel aux circuits en ligne, en privilégiant les sites de e-commerces généralistes. Ils sont donc au moins 43% à utiliser les deux circuits sans discrimination.
La popularité des sites de e-commerce généralistes (26%) est d’ailleurs proche de celle des galeries marchandes (24%). Le prix reste le principal critère (à 86%) pour faire appel à ces circuits.
Pour les achats alimentaires, la proportion est beaucoup plus en faveur des magasins physiques. 75% des consommateurs ne fréquentent que ce canal, avec une préférence pour les hypermarchés (74%) et les supermarchés (59%). Seuls 25% des consommateurs font appel à la fois au commerce physique et au commerce en ligne pour leurs achats alimentaires et d’autres produits de consommation courante.
Comment les consommateurs choisissent-ils les produits ? Ils sont neuf Français sur dix à préparer leur liste de courses avant de se rendre en magasin… mais huit sur dix déclarent aussi prendre la décision d’achat directement sur les lieux de vente.
Ce ratio élevé justifie l’importance du retail media, qui est le cœur d’activité des commanditaires de l’étude. Les affiches sont les plus remarquées pour la moitié des consommateurs (50%), suivies des animations évènementielles (33%). Sans surprise, les 18-24 ans réagissent davantage aux écrans (46%). Cet équipement joue même un rôle majeur dans la décision d’achat pour les trois quarts (77%) des 25-34 ans. L’étude ne teste pas les équivalents du retail média pour le commerce en ligne.
«On note que le contexte inflationniste a renforcé ce point de contact ultra-concurrentiel, qu’est le point de vente, où se mêlent offres media, mises en avant, promotions. Autant d’outils à combiner pour travailler la préférence et inciter à l’acte d’achat», conclut Anne-Laure Padrines de Publicis Media France.
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