Le secteur du e-commerce comprenant les produits et les services a atteint 112 milliards d’euros en 2020 selon les derniers chiffres de la Fevad.
La hausse des ventes en ligne sur un an atteint « seulement » 8,5% en 2020. Mais ce pourcentage est à relativiser puisqu’il tient compte du secteur du tourisme et des voyages durement touché par la crise sanitaire, dont les ventes online sont en baisse de 47% par rapport à 2019. Globalement les services en ligne régressent de 10%. Le e-commerce qui ne représentait que 9,8% du commerce de détail en 2019, pèse aujourd’hui 13,4% et compte 17 400 sites supplémentaires par rapport à l’an dernier. Le nombre de transactions à 1,8 milliard est en hausse annuelle de 5,8% et le panier moyen lui-même progresse à 61 euros.
Du côté des acteurs, ce sont les ventes en ligne des enseignes avec magasins qui progressent le plus sur l’année (+53%) avec des pics à +100% pendant les deux confinements. Les places de marché qui abritent les offres de nombreuses TPE sont en hausse de +27% , une progression deux fois plus rapide qu’en 2019. Le nombre de cyberacheteurs a lui aussi fortement augmenté. D’après l’Observatoire des Usages Internet de Médiamétrie, au 4ème trimestre 2020 il s’élève à près de 42 millions, soit plus de 1,5 million de cyberacheteurs supplémentaires en un an. «L’année 2020, marquée par la crise sanitaire, a profondément bouleversé les habitudes d’achat de millions de Français. Les conditions inédites ont conduit ces derniers à s’organiser face aux restrictions de circulation et à la fermeture de nombreux commerces physiques. Internet leur a permis de continuer à s’alimenter, s’équiper, se former, se divertir tout en respectant les mesures de protection sanitaire en vigueur. Certaines de ces habitudes tendent à s’inscrire dans le temps et créent de nouvelles attentes chez les consommateurs, comme celles d’avoir l’accès en ligne à leurs commerces de proximité par exemple. Si l’année 2020 a été un accélérateur de la digitalisation du commerce, il est primordial d’aller encore plus loin et d’accompagner tous les commerçants dans cette voie, en premier lieu les TPE/PME. Le digital a été un formidable amortisseur économique dans cette période, faisons en sorte qu’il devienne un levier de la reprise pour tous, pour le commerce dans son ensemble», a déclaré Marc Lolivier, délégué général de la Fevad.
Les cyberacheteurs ont également renforcé et diversifié leurs achats en ligne et ont plus régulièrement privilégié cette pratique, même pour des produits alimentaires. «Au-delà de sa praticité et de sa facilité d’usage, le commerce en ligne a répondu à la volonté des cyberacheteurs de se protéger du risque sanitaire et d’éviter les contraintes en magasin», estime pour sa part Jamila Yahia-Messaoud, directrice du département Consumer Insights de Médiamétrie. 55,8% des acheteurs de produits alimentaires sur la toile en ont commandé davantage en raison de la crise sanitaire. Du côté des services, les consommateurs en ligne ont privilégié les livraisons à domicile (à 87%) et 74,5 % d’entre eux se sont déplacés dans les points de vente (click and collect, e-reservation, y compris les points relais). Cette démarche est par ailleurs l’occasion d’un nouvel achat pour 48,4% des personnes interrogées. La consigne progresse à 8,6% contre 3% l’an dernier. Elle est surtout utilisée par les Franciliens qui télétravaillent. Enfin 80% des cyberacheteurs ayant davantage consommé en ligne en 2020 ont l’intention de continuer à le faire à l’avenir.
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