La transformation digitale est une opportunité pour 82 % des femmes dirigeantes françaises. Elles sont plus optimistes que leurs homologues masculins quand au potentiel de croissance de leur entreprise à l’ère du numérique. Ce constat est issu de l’étude Global Female leaders Outlook réalisé pour la première fois par KPMG auprès d’un échantillon représentatif de 699 dirigeantes d’entreprises à travers le monde dans 42 pays et 14 secteurs.
En France 95 % des femmes dirigeantes interrogées se déclarent ainsi confiantes en l’avenir de leur entreprise contre 80% des dirigeants. 87 % d’entre elles anticipent une croissance de leur chiffre d’affaires de plus de 2 % dans les trois prochaines années et elles sont 18 % à estimer qu’il devrait progresser de plus de 10 % durant cette période.
A l’aise avec les nouvelles technologies
Une grande majorité (91 % des Françaises contre une moyenne mondiale de 77 %) envisagent d’augmenter l’usage de modèles prédictifs ou analytiques sur les trois prochaines années. C’est quasiment deux fois plus que la gente masculine (45 % des dirigeants français). Plus de la moitié estime que leur entreprise est capable de « disrupter » leur secteur d’activité, et se sentent à l’aise avec les nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle, la blockchain, la réalité mixte et l’impression 3D.
Seules 32 % des femmes dirigeantes en France (vs. 55 % de leurs homologues masculins) considèrent irréalistes les attentes de leur conseil d’administration en matière de retour sur investissement d’un projet de transformation digitale. Près de deux tiers (64 %) affirment que leur entreprise n’a pas connu de pertes financières significatives résultant d’investissements hasardeux dans les technologies émergentes.
Innovation, startups et recrutement
Enfin près de six dirigeantes françaises sur dix (55 %) envisagent d’augmenter leurs effectifs. Et pour atteindre leurs objectifs à horizon 3 ans, 76 % des femmes dirigeantes en France (53 % dans le monde) envisagent de collaborer avec des startups innovantes (fintech, insurtech, healthtech), 48 % d’accroître leurs investissements dans la détection de nouvelles disruptions potentielles et 38 % (49 % dans le monde) de mettre à disposition des produits et services via un fournisseur de contenus numériques comme une plateforme de social media. Une majorité de dirigeantes mise ainsi sur l’innovation, la R&D, l’investissement en capital et le recrutement. Comme l’observe Marie Guillemot, associée et membre du comité exécutif KPMG en France, en charge du développement grands comptes et secteurs :
« Les femmes dirigeantes maîtrisent de plus en plus le digital, les écosystèmes de la tech et l’utilisation des données prédictives. Agiles et confiantes, elles sont fortement conscientes de leurs atouts, mais également de la nécessité d’un changement culturel majeur pour promouvoir la mixité et la diversité au sens large, facteurs de performance au sein de l’entreprise digitale ».
Selon les personnes interrogées, les clés de leur réussite personnelle sont en priorité leurs compétences de communication (21 %), l’accès aux données prédictives et le réseau personnel actif (15 %), et la connaissance approfondie des nouvelles technologies (14 %). Concernant la prochaine étape de leur carrière, 41 % des dirigeantes françaises prévoient de rester dans leur entreprise, 32 % ne savent pas où elles seront, et 27 % s’attendent à occuper un prochain poste en dehors de leur entreprise actuelle.
Laisser un commentaire