Innovorder, startup de la foodtech, se développe à la vitesse grand V.
La start-up Innovorder s’apprête à annoncer une levée de fonds, au moins deux fois plus importante que les précédentes. Au total, elle a reçu quatre millions d’euros depuis sa création en 2014, dont un million avec Banexi Ventures, Petit Poucet Participation 3 et Bpifrance à ses débuts. L’entreprise fondée par Jérôme Varnier, Romain Melloul et Olivier Loverde développe une suite logicielle omnicanale complète à destination des restaurants et navigue dans un vaste marché qui n’a pas encore opéré pleinement sa transformation digitale. Comme l’explique Mathias Richemond, directeur administratif et financier d’Innovorder :
« C’est un secteur difficile, très éclaté, avec des petits points de vente et des grands groupes, limités par le nombre de convives qu’ils peuvent recevoir, et avec des marges faibles ».
Pour répondre à leurs besoins, comme s’est positionnée la start-up Wynd à ses débuts, la jeune pousse a d’abord développé un système de prises de commandes en ligne avant d’étoffer son outil d’une solution d’encaissement, de services de fidélité, de gestion, de préparation avec des modules disponibles sur tous les canaux, comme les bornes en partenariat avec Moneyline ou les tablettes tactiles. Plutôt discrète, Innovorder annonce déjà 400 clients dans son portefeuille et affiche des références dans des chaînes de restauration comptant jusqu’à 30 ou 40 points de vente.
Elle équipe notamment des établissements spécialisés dans la restauration collective dont plus d’une trentaine de sites Elior, mais aussi des restaurants opérés par Convivio, et a déjà signé deux points de vente de Sodexo, l’un des premiers investisseurs de Wynd à travers son fonds Sodexo Ventures. Elle a aussi a déployé sa solution dans l’intégralité des points de vente de la chaîne Vapiano en France ou chez des enseignes comme Bagel Corner ou Pomona. « Le marché des éditeurs est lui-même très fragmenté sans véritable leader. Pour nous, même si nous sommes encore un peu déficitaires, tous les signaux sont au vert », explique Mathias Richemond. En forte croissance depuis son lancement, l’entreprise s’appuie sur une équipe d’une cinquantaine de personnes dont la moitié en R&D. Elle vise à doubler sa taille d’ici 2020.
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