Selon un récent rapport d’UBS, environ 75 000 points de vente, sans compter les restaurants, devraient fermer aux États-Unis d’ici 2026.
Les analystes basent leurs calculs sur l’augmentation des ventes en ligne qui pourrait représenter 16 à 25% du marché à cette date. Un taux de pénétration de 1% en ligne entraînerait selon l’UBS environ 8 000 à 8 500 fermetures de magasins. Une grande partie de cette croissance est alimentée par Amazon, qui devrait représenter environ la moitié du marché américain du commerce électronique. A lui seul, son chiffre d’affaires en Amérique du Nord représente l’équivalent de 30 000 magasins auxquels se sont ajoutés 7 700 magasins en 2018. « La rationalisation de parcs de magasins doit s’accélérer de manière significative à mesure que la pénétration en ligne continue d’augmenter », ont déclaré Jay Sole et Michael Lasser, analystes chez UBS. Sur ces 75 000 fermetures, environ 21 000 concernent le marché du vêtement, 10 000 des enseignes de l’électronique grand public, 8 000 celui de la maison. Et environ 7 000 magasins alimentaires pourraient fermer si le taux de pénétration des épiceries en ligne passait de 2 % à 10 % d’ici 2026.
Les détaillants ont toutefois augmenté la productivité de leurs magasins de 4,1% au cours des quatre trimestres 2018, contre une croissance moyenne de 2,9% au cours des quatre trimestres précédents. Mais les auteurs du rapport estiment que ce rythme d’amélioration de la productivité ne devrait pas se maintenir en 2019, car l’impulsion donnée par les mesures de relance budgétaire s’estompe. « Cela entraînera probablement une accélération des fermetures de magasins physiques au cours de l’année à venir ». Déjà cette année, plus de 5 000 fermetures de magasins ont été annoncées chez Gap, Victoria’s Secret, Charlotte Russe ou encore Gymboree.
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