Déployée en février dans un premier magasin lillois, puis dans toutes les succursales, la solution OneStock sera étendue aux affiliés RougeGorge dès cet été.
Six mois après avoir déployé la solution OneStock pour unifier ses stocks et mettre en place un service de « ship from store », l’enseigne de lingerie RougeGorge continue de faire baisser ses taux d’indisponibilité d’articles (SKU) en ligne. De 36,10 % en décembre 2017, ce taux est passé à 3% aujourd’hui avec 120 magasins « activés » c’est-à-dire qui jouent le rôle de mini-entrepôts pour expédier les commandes. Le « ship from store » pèse désormais 27% du chiffre d’affaires web. « Et nous pouvons considérer que 28% des articles n’auraient pas été commandés si nous n’avions pas développé ce service », estime Florent Plonquet, DSI chez RougeGorge Lingerie. Pour l’instant seuls les magasins succursalistes participent au service mais les affiliés y seront associés dès cet été. « Ils le réclament », précise Florent Plonquet.
« Le service a d’abord été lancé en février dans la boutique pilote à Lille dans le centre Villeneuve-d’Ascq V2, en avril 10 boutiques étaient déployées et en mai 108 de plus. Aujourd’hui le volume est lissé sur l‘intégralité de ce réseau. Quand il y a peu de boutiques activées, cela génère de l’insatisfaction. Il ne faut pas jouer « trop petit » dans l’approche du projet »,
estime Florent Plonquet. « Trop petit » signifie pas assez de magasins impliqués ce qui peut surcharger les magasins qui le sont (le premier magasin pilote V2 a du préparer jusqu’à 140 colis en une seule journée) ou mécontenter les clients qui vont recevoir plusieurs colis envoyés de magasins différents pour une seule commande. Il est arrivé qu’une cliente reçoive 5 à 6 colis pour une seule commande passée sur le site de l’enseigne de lingerie. Aujourd’hui le chiffre est de deux à trois colis maximum. « Il faut penser à toutes les règles à mettre en place avant de lancer ce service », prévient Florent Plonquet.
Les règles d’orchestration des commandes sont particulièrement importantes. Priorité accordée ou non à l’entrepôt, aux magasins, règles pour les multiples colis, magasins à prioriser – ce qui ont le plus de stocks ? ou le plus temps pour préparer les colis ? Chez RougeGorge, les magasins sont rémunérés à hauteur de ce qu’ils préparent et le chiffre d’affaires web leur est totalement redistribué. Ils sont informés dès le lendemain.
« Cette redistribution n’est pas une mince affaire au niveau de la comptabilité mais nous avions déjà rattaché le chiffre d’affaires magasin à la provenance du client. Les quelques rares magasins qui captent la commande et ne la préparent pas ont un carton jaune »,
explique Florent Plonquet. Dans sa solution, OneStock a justement mis en place un indicateur pour noter les magasins. Une nouvelle fonction de quotas de produits à envoyer, par jour et par magasin, sera prochainement disponible. Dès ce mois de juillet, RougeGorge Lingerie calculera plus précisément le ROI apportée par la solution. Les articles à petit prix devraient être retirés du service.
L’enseigne qui s’appuie sur Chronopost pour une ramasse à la demande devrait également faire appel à d’autres transporteurs pour optimiser les coûts. RougeGorge organise par ailleurs la livraison en magasin avec Relais Colis et l’envoi des commandes e-commerce depuis son stock central par Colissimo. « Tous les flux informatiques sont mis à jour dans Magento », précise Florent Plonquet.
OneStock, qui vient de gagner le concours Start Me Up 2018 de la Fevad, a déjà déployé ce service chez plusieurs enseignes dont Kaporal, Serge Blanco, Truffaut, et le met en place chez la Générale Pour l’Enfant, groupe comptant les trois marques d’habillement : Sergent Major, Du Pareil au Même et Natalys. Les premiers scénarios de « ship from store » seront mis en ligne dès le quatrième trimestre 2018. L’objectif est de « fournir une vision unifiée des stocks et orchestrer les commandes omnicanal, notamment via une meilleure utilisation des stocks magasins ». Il est aussi « d’améliorer l’expérience client et de générer du trafic dans les points de vente grâce au click & collect et l’e-réservation avec une option Express offrant une disponibilité en boutique en moins de 3h ». Enfin il s’agira de « digitaliser les points de vente à l’aide de tablettes vendeur permettant la prise de commande et le paiement depuis les rayons ».
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