La Fevad et une trentaine d’entreprises volontaires signent une nouvelle version de la Charte pour un e-commerce responsable.
Pour la Fédération du e-commerce et de la vente à distance il s’agit d’une «avancée majeure pour les consommateurs et l’ensemble du secteur». La charte d’engagements pour la réduction de l’impact environnemental du commerce en ligne mise en œuvre en 2021 a été actualisée avec des engagements renforcés, en concertation avec les entreprises volontaires, signataires de la première version ou désirant s’impliquer. Aujourd’hui, trente-trois entreprises adhèrent à cette nouvelle version et s’engagent à rapporter chaque année sur des indicateurs renouvelés. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance aura, par ailleurs, un rôle de consolidation et d’analyse des retours de ses adhérents. «Cette charte constitue à la fois un document d’engagement de toute la profession vis-à-vis des pouvoirs publics et le document technique de référence pour le suivi et l’appréciation des résultats», selon le gouvernement. Signée en présence des ministres de la Transition écologique et du Commerce, Agnès Pannier-Runacher et Véronique Louwagie, elle «vise à répondre aux attentes légitimes des concitoyens en faveur de la transition écologique, tout en garantissant la compétitivité des entreprises.»
Onze engagements pour réduire l’impact environnemental
Plus concrètement les grands objectifs de la charte restent inchangés mais son ambition est rehaussée. Onze engagements la structurent, répartis autour de cinq piliers pour réduire l’impact environnemental depuis l’acte d’achat en ligne jusqu’à la livraison du colis. Il s’agit de renforcer et de rendre plus lisible l’information à destination des consommateurs (notamment en favorisant les bons gestes de commande entre les catégories de produits et au sein d’une même catégorie, en informant le consommateur des leviers disponibles pour diminuer l’impact environnemental de son choix de livraison), de contenir les retours et mettre en place des actions visant à réduire leur impact environnemental (en se dotant d’une politique interne sur les retours avec des objectifs propres à l’entreprise ou par segment de produits, actions directes de prévention des demandes de retours, en mettant en place des actions de prévention des retours et de valorisation des produits non désirés.) La réduction, le recyclage et le réemploi des emballages doivent être favorisés (actions de réduction des suremballages et du taux de vide, avec l’objectif de le limiter à 40 % en moyenne, en améliorant la nature et l’utilisation des emballages.) La charte veut aussi embarquer les places de marché dans cette dynamique pour qu’elles puissent fédérer progressivement leur écosystème. Enfin il s’agit d’améliorer la transparence avec des rapports annuels des avancées des acteurs dans le domaine auprès des services de l’État.
La Fevad qui salue le travail accompli par les représentants des administrations et des entreprises, s’est donc engagée à promouvoir cette Charte et assurer le suivi des engagements. Elle poursuivra également « activement le dialogue avec les pouvoirs publics sur les politiques liées à la transition écologique dans le secteur du e-commerce ». Le traitement des colis sur le territoire national (soit 1,7 milliard de colis domestiques, importés et exportés confondus, en 2023) représenterait 1,7 million de tonnes d’équivalent CO2 émis par an – rien que pour le transport, sans inclure le sujet des emballages. Cela correspond aux émissions annuelles de CO2 d’une centrale à charbon ou d’une ville de 180 000 habitants selon des chiffres communiquées par le gouvernement.
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