Selon le dernier bilan de l’Institut Français de la mode, les ventes d’habillement et de textile sur l’ensemble de l’année 2024 ont bénéficié d’une légère hausse de 0,1 % en valeur par rapport à 2023.
Les chiffres d’affaires générés l’année dernière restent en moyenne inférieurs de 5,5 % à ceux de 2019. «Selon les différents circuits de distribution, on remarquera que les chaînes de grande diffusion ainsi que les pure players et «cataloguistes » sont les seuls à avoir bénéficié d’une hausse du chiffre d’affaires par rapport à 2019, respectivement de + 10,8 % et + 0,5 %.»
L’année 2024 a été marquée par le ralentissement sensible de l’inflation et ce net ralentissement de la hausse des prix n’a pas relancé les ventes. Mais si les prix des articles d’habillement n’ont augmenté que de 0,5 % en moyenne l’année dernière, ils ont néanmoins augmenté de 10 % depuis 2021, alors qu’ils n’avaient progressé que de 5 % entre 1995 et 2021. Les quantités consommées ont, quant à elles, enregistré un très léger retrait de 0,4 % en 2024.
Les ventes en ligne rebondissent
Les ventes en ligne ont retrouvé une tendance positive en 2024 (+ 1,7 % en moyenne pour tous les circuits de distribution, par rapport à 2023). «Pour rappel, les années 2022 et 2023 ont enregistré un repli, succédant aux années 2020 et 2021, marquées par un essor particulièrement soutenu du e-commerce. En définitive, les ventes sur Internet de l’année 2024 ont été supérieures de 9,2 % à celles de 2019. » Le chiffre d’affaires des magasins physiques ayant connu une légère baisse l’année dernière (- 0,7%), la part des ventes en ligne s’est renforcée en 2024. L’IFM estime qu’elle s’est élevée à 23 %, soit près d’un point de plus qu’en 2023.
Des perspectives très incertaines
« Le ralentissement de l’inflation n’a pas permis une amélioration notable de l’activité commerciale des distributeurs. L’année 2024 s’est inscrite dans une transformation profonde de l’écosystème de la mode déjà à l’œuvre depuis plusieurs années. La montée en puissance de la seconde main se confirme, tandis que les attentes en matière de mode éco-responsable ne cessent de croître. Toutefois, dans un environnement économique incertain, l’ultra-fast-fashion continue de gagner du terrain, portée par des prix très accessibles. Néanmoins une évolution encourageante se dessine : environ 15 % des consommateurs privilégient la qualité et optent pour des vêtements durables», note l’institut.
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