Le e-commerce promet des créations de postes de meilleure qualité que d’autres secteurs commerciaux, notamment celui du commerce de détail « physique » ou celui de la logistique. Parmi les postes vacants, près de 92% sont des CDI. Cette conclusion optimiste est issue d’une analyse réalisée par Qapa.fr, une agence d’intérim « 100% digitale » selon son appellation. L’agence a réalisé un comparatif inédit en passant au crible près de 888 000 offres emploi issues de ces trois secteurs, dont le point commun est d’afficher des pointes de croissance en 2018.
Les auteurs notent que parmi les postes proposés dans le commerce « physique », les CDI représentent près de 76%. Leur part tombe à 63% dans la logistique. Les trois secteurs connaissent une croissance marquée cette année : le nombre d’offres d’emploi a augmenté de 8% pour les développeurs Web. Les offres pour les responsables de rayon dans le commerce et pour les préparateurs de commandes dans la logistique connaissent la même croissance en 2018. Mais entre les secteurs, les postulants ne seront pas logés à la même enseigne.
Si le e-commerce apparaît comme le plus attractif parmi les secteurs cités, son poids est relativement faible puisqu’il propose 45 000 postes, contre 243 000 postes vacants dans la logistique et 600 000 dans le commerce de détail. En revanche le profil des postes dans le e-commerce est associé à des niveaux de rémunération conséquents. Comme celui du développeur Web avec 7 800 postes à pourvoir en mai 2018, et des salaires associés qui tournent autour de 60 000 €/an en moyenne. Ou encore celui de data analyst, un salaire moyen de 45 000 €/an, 1 800 offres proposées. Les Web designers, les SEO managers et les Traffic managers sont recrutés entre 30 000 et 40 000 €/an, avec une précarité faible parmi les offres.
A côté, les offres d’emploi du retail traditionnel se situent dans une fourchette entre 18 000 €/an pour les agents d’entretien et 35 000 €/an pour les directeurs de magasin. Les offres dans la logistique oscillent entre 18 000 €/an pour les préparateurs de commande et 20 000 €/an pour les caristes et les magasiniers.
« Les métiers liés à la logistique se sont largement professionnalisés ces dernières années et sont devenus très techniques. Aujourd’hui, un cariste avec un CACES 1,3,5 est aussi demandé qu’un développeur web »,
commente Stéphanie Delestre, fondatrice de Qapa.fr. Elle rappelle que le secteur de la logistique connaît un essor sous le poids du… e-commerce bien sûr. Mais ces métiers ne sont pas durables car ils seront de plus en plus robotisés à l’avenir. D’ailleurs le taux des CDI parmi les offres proposées est de 58% pour les caristes, 51% pour les magasiniers – contre 100% de CDI pour les emploi de data analyst. Autant de chiffres qui pourraient figurer dans la publicité pour une école spécialisée sur les métiers du Web.
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