L’événement One to One Expérience Client, dédié aux professionnels du marketing, a bouclé une dixième édition toujours dynamique.
La pluie n’aura pas eu raison de l’esprit festif et concentré du 10ème rendez-vous de One to One Expérience Client à Biarritz. Pendant ces trois journées, du 1er au 3 octobre derniers, plus de 900 professionnels du marketing se sont rencontrés, exposant, animant ou participant à des conférences ou des ateliers. «Je suis fan de Biarritz. J’aime la proximité, les interactions faciles de ce salon très ciblé. Et on y ressent la culture du Sud-Ouest», raconte Sandra Fernandes, CMO de Splio, qui a par ailleurs enchainé de très bons rendez-vous, avec des projets dans le retail et ce, dès le premier jour. La plupart des participants le désignent comme un événement «qualitatif», même si certains considèrent que le nombre d’invités «C-level» est moins important qu’au One to One Retail E-commerce de Monaco, et que les deux emplacements, entre le centre Bellevue et le Casino, ne facilitent pas toujours les rencontres.
Des rencontres qualifiées
«C’est l’occasion d’avoir des discussions différentes entre professionnels, lors de moment uniques, moins formels. De détecter des innovations», assure Rafaël Lefévre, partenaire client retail chez Meta. Inconditionnel du salon, Fabrice Alizon, fondateur de Pixalione, qui accueillait quelques-uns de ses clients privilégiés dans l’un des salons privés de l’Hôtel du Palais, apprécie ces rencontres qualifiées. Pour Guillaume Humbert, directeur E-commerce chez Interflora France dont c’est la septième ou huitième édition, c’est aussi un moment professionnel privilégié : «J’y découvre des solutions qui débouchent souvent sur des POC (Proof of Concept). C’est très quali», estime t-il. «Pour nos appels d’offre, la date est plutôt bonne car nos budgets sont validés à la mi-octobre. Ce rendez-vous nous permet de re-challenger notre réseau de partenaires», précise pour sa part Pierrick Viet, responsable médias digitaux chez Auchan, dont c’est la deuxième participation.
Nouvelles tendances et innovations
En plus de dénicher de nouveaux prestataires pour leur roadmap marketing, les professionnels viennent s’y nourrir des nouvelles tendances et des innovations qui transforment leurs métiers. Cette année, avec comme fil conducteur le «Time to skill», ils ont pu s’immerger un peu plus dans les réalités et les problèmes éthiques posées par l’IA, grâce notamment à une intervention très pédagogique d’Aurélie Jean, docteure en sciences, spécialiste en algorithmes et autrice de plusieurs ouvrages dont l’essai «Les algorithmes font-ils la loi ?» ou encore le «Le code a changé» aux éditions L’Observatoire. Préférant la terminologie «algorithme» à celle de l’IA, employée souvent à tort et à travers, elle a rappelé que l’IA générative générait mais qu’elle ne créait pas, qu’elle pouvait résoudre des problèmes et assister dans les tâches mais qu’elle n’avait pas la maîtrise des émotions et la pratique de l’intelligence humaine, et elle a insisté sur les différentes formes d’intelligence, analytique, émotionnelle, ou encore créative. L’entrepreneuse Stéphanie Delestre a pour sa part évoqué l’impact de l’IA générative sur le business et profité de cet auditoire pour raconter sa dernière aventure entrepreneuriale avec Volubile.ai, fournisseur d’agents téléphoniques vocaux.
La RSE reste un sujet de débat
Le thème de la RSE n’a pas été oublié avec une table ronde réunissant Annabell Cravo, responsable RSE et développement durable du groupe Pierre Fabre, Sidonie Tagliante, directrice marketing, communication et RSE de Naturalia, et Carole Latychko, directrice marketing et innovation du groupe Durieu. Selon les chiffres cités et provenant de différentes sources (Adetem, CCI France, BCG), plus de la moitié des marketeurs (53%) se disent motivés par les enjeux sociaux et environnementaux tandis que 83% des clients attendent des marques des engagements RSE concrets. Mais Thomas Husson qui a clôturé l’événement en rappelant les transformations rapides qui attendent le CMO d’ici 2030 a aussi démontré qu’entre les intentions et les actions, il y avait un fossé difficile à combler.
Enfin, la conférence dédiée au QR Code qui fête ses 30 ans, avait son fondateur Masahiro Hara comme invité d’honneur. Une touche de couleur a été apportée à son intervention grâce à la présence d’œuvres en Lego de l’artiste contemporain Qargo, dont l’une est à l’effigie du créateur japonais. L’ex-ingénieur a raconté comment il s’était inspiré du jeu de go pour inventer ce carré intégrant une combinaison de points noirs et blancs, alors que la lecture des code-barres pour identifier les pièces et composants dans les usines automobiles, souvent souillés par de l’huile ou d’autres produits, devenaient illisibles. Après avoir été utilisé dans les usines Toyota, le QR Code a élargi ses usages jusqu’à servir aujourd’hui de mode de paiements, simplifiant ainsi la vie des utilisateurs selon Masahiro Hara, car un smartphone en poche suffit désormais à assurer certaines taches quotidiennes. En Chine, plus de 2 milliards de paiements sont réalisés quotidiennement grâce à cette invention.
L’événement professionnel a accueilli cette année la première édition du Village Startups abritant onze jeunes pousses sélectionnées après un appel à candidatures. Parmi elles, c’est une nouvelle fois Ekoo qui s’est distinguée en remportant le « Prix de la Communauté », grâce au pitch maitrisé et toujours énergique d’Émilie Brossier, co-fondatrice de la start-up.
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