Lizee complète son offre en rachetant Freepry, une technologie pour gérer les flux de produits de seconde main au sein des magasins.
Un peu plus d’un an après avoir bouclé son tour de table de 9 millions d’euros, la jeune pousse de la retail tech Lizee annonce l’acquisition de Freepry, spécialisée dans la gestion de reprise et revente de produits de seconde main en boutique. Créée en 2019, Lizee est une solution SaaS industrielle, sorte d' »order management system » dédié à la seconde vie «qui permet aux marques du retail de déployer des offres de seconde main et de location, en maîtrisant l’ensemble de la chaîne de valeur».
La plateforme «tout en un» est, par exemple, utilisée par Decathlon pour gérer son service de location, disponible dans une soixantaine de magasins en France à partir de produits stockés dans quatre entrepôts. Pour le client, la location s’effectue en ligne, avec le choix des dates de réservation, et sa commande est préparée sur les plateformes et envoyée en « click and collect » dans le magasin de son choix. En plus de la gestion des stocks, Lizee anticipe la probabilité de besoin de réparation pour les articles loués, gère les dates de sortie et de retour des articles, optimise leur maintenance et fournit des tableaux de bord aux marques. Elles peuvent ainsi obtenir une vision et des données sur le cycle de vie de leurs articles, et sur l’appétence et les habitudes des consommateurs pour ce mode de consommation. Elle s’appuie sur des ateliers partenaires de contrôle qualité, réparation et des pressing situés en France, en Espagne et en Angleterre.
Maitrise des opérations logistiques
«En un an nous avons consolidé nos opérations logistiques qui constituent notre épine dorsale. Nous avions aussi de plus en plus de demandes de nos clients et prospects sur la partie omnicanale. Nous avions déjà développé une interface pour les boutiques mais qui n’était pas assez satisfaisante selon nous», explique Anna Balez, fondatrice et CEO de Lizee. Freepry va l’aider à compléter son offre. Fondée en avril 2020 par Thibaut Boiziau (PDG), Paul Karam Roux (directeur des ventes), Alvaro Mancera (directeur des opérations) et François-Emeric Chabanne (directeur technique), la start-up a développé une solution BtoBtoC pour l’achat et la revente en circuit fermé de produits de seconde main. Les clients ramènent leurs vêtements directement en boutique et bénéficient en échange d’un bon d’achat à utiliser dans le magasin. En parallèle, les vêtements sont revendus au sein du point de vente, dans un corner seconde main dédié. Ce spécialiste français de la digitalisation du dépôt-vente compte notamment dans son portefeuille de clients des marques et enseignes comme Printemps, Petit Bateau ou Intersport, et des magasins multimarques indépendants. «Aujourd’hui les marques souhaitent renouveler l’expérience client, avec plus de services. La solution Freepry est «plug and play» et ses fondateurs ont beaucoup travaillé sur l’expérience utilisateurs. C’est important car ce sont les vendeuses et vendeurs qui l’utilisent», estime Anna Balez.
Durabilité et rentabilité
Des ponts entre les deux solutions seront développés dans les prochains mois. «Nous souhaitons aider les marques à reprendre la main sur leurs produits, leurs clients, leur distribution et faire en sorte que la durabilité soit synonyme de croissance et de rentabilité», ajoute Anna Balez. Cette rentabilité est devenue un préalable à la plupart des développements aujourd’hui. «Nous sommes des spécialistes de la logistique et leur montrons que notre solution est «rentability first». Nous leur donnons aussi des outils pour qu’elles soient créatives sur leurs propres business models. Aujourd’hui, les enseignes ne trouveront pas cette rentabilité en copiant Vinted. Elles doivent créer leur histoire».
Lizee accompagne des acteurs du secteur de la mode dont Maje, Gemo, et bientôt des acteurs dans la chaussure, des enseignes de l’outdoor comme Decathlon, mais aussi Vaude, Millet, et plus récemment Quicksilver, des enseignes spécialisées comme Leroy Merlin et Migros, ou des griffes de luxe comme Swarovski (Chalhoub Group). L’entreprise poursuit par ailleurs son développement à l’international. Une antenne a ouvert en Allemagne et elle s’apprête à s’implanter en Italie et au Royaume Uni en y accompagnant des clients. «Nous avons aussi de grandes ambitions aux Etats-Unis et en Asie», ajoute Anna Balez.
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