Bally se dote de nouvelles plateformes et outils pour gagner en productivité, mieux faire collaborer ses équipes en interne et au final mieux répondre aux attentes de sa clientèle.
Bally met presque tous ses œufs dans le même panier. En occurrence celui de Lectra, acteur de l’industrie 4.0 sur les marchés de la mode, de l’automobile et de l’ameublement. La marque premium de chaussures et de prêt-à-porter, propriété de JAB Holding, qui a déjà intégré la solution PLM (Product Lifecycle Management – gestion du cycle de vie du produit) de Kubix Link dans ses processus, la plateforme de veille concurrentielle Retviews, vient également d’adopter sa plateforme Neteven pour la distribution sur les marketplaces. Trois solutions du même fournisseur. Parallèlement, elle a aussi remplacé ses 800 systèmes de caisse (POS) par Oracle Retail Xstore dans 18 pays avec une intégration opérée par Accenture. L’objectif est ici de proposer des services omnicanaux à sa clientèle, grâce notamment à des technologies mobiles en magasin.
Fondée en Suisse en 1851 par Carl Franz Bally, la griffe fabriquait à l’origine des élastiques et des bretelles pour les vêtements masculins avant de se lancer dans les chaussures et la maroquinerie, puis plus tard dans le prêt-à-porter. S’appuyant sur un réseau d’environ 320 magasins à son enseigne, 500 points de vente multimarques répartis dans près de 60 pays dans le monde y compris une plateforme de vente en ligne desservant 58 pays, la marque utilise des solutions de Lectra depuis plusieurs années déjà. Elle préfère s’appuyer sur un seul partenaire pour optimiser le cycle de vie des collections et collecter toutes les datas qui sont nombreuses comme l’a récemment souligné Alessandro Ponti, directeur informatique de la marque lors d’une conférence en ligne organisée par l’éditeur.
Une base de données accessible à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement
La plateforme SaaS hébergée dans le cloud Kubix Link PLM intègre non seulement des fonctionnalités PLM mais un PIM (Product Information Management – gestion des informations produits) et un DAM (Digital Asset Management – gestion des ressources numériques). Cet outil de collaboration et de communication a été sélectionné dans le but de «créer une base de données accessible à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, réunissant toutes les données de nos archives, mais aussi des données sur la saison en cours et sur ce que font nos concurrents». Elle concentre toutes les données de l’entreprise dans un seul endroit. Elle aurait permis à la marque d’optimiser la communication entre les équipes et d’améliorer le développement des collections et la collaboration tout au long de la chaîne de valeur. «De nombreuses personnes l’utilisent notamment à la planification de la production, mais aussi le merchandising et dans le futur la plateforme pourrait être ouvert à des revendeurs externes».
Retviews a pour sa part remplacé le benchmarking manuel avec une collecte de données qui prenait beaucoup de temps, ce qui rendait aussi ces datas rapidement obsolètes. Elle permet à la marque de bénéficier «d’une vision en temps réel des stratégies de ses concurrents» et ainsi «d’adapter ses collections en conséquence, de gérer sa stratégie de prix à l’international et ses démarques tout en restant à l’écoute des besoins de ses clients».
Bally qui vend depuis un peu mois de dix ans ses collections sur des marketplaces de luxe «pour conquérir de nouveaux clients», comme l’a précisé Alessandro Ponti a également adopté la solution Neteven de Lectra «pour augmenter ses ventes en ligne en améliorant la distribution de ses produits sur les plus grandes marketplaces mondiales». Cette plateforme SaaS combine «des fonctionnalités avancées de mapping produit, de gestion des stocks et des mécanismes de promotion et peut s’intégrer dans les systèmes d’information des marques».
L’accélération de la transformation numérique de la marque n’est pas finie et se poursuit sous l’impulsion de Nicolas Girotto, promu au poste de CEO en 2019, et celle de Nathalie Sisouk, nommée au poste de chief digital officer (CDO) il y a un an. Ex directrice du digital chez L’Oréal, elle est responsable de l’agenda numérique de la marque dans les domaines de l’informatique, du CRM, du commerce électronique, du marketing à la performance et du reporting des données. «L’accélération de notre transformation numérique est essentielle à la croissance future de Bally. Au cours des deux dernières années, nous avons donné vie à nos collections grâce à des salles d’exposition virtuelles et à des présentations numériques. Nous avons renforcé le dialogue avec le public grâce à la diffusion en direct, au storytelling sur les médias sociaux et à une application dédiée à la clientèle. Compte tenu de l’importance croissante du commerce numérique dans les ventes et du rôle grandissant du numérique dans l’engagement des clients, le moment est venu de recruter un expert du secteur capable de superviser l’intégration des fonctions numériques dans l’ensemble de l’entreprise et de mener à bien notre ambitieux programme numérique», avait déclaré Nicolas Girotto au moment de sa nomination.
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