Cédric O vient de dévoiler le plan Cloud et les projets retenus chez OVHcloud, premier acteur européen à se hisser dans le top 10 mondial des fournisseurs de cloud.
Cédric O, le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique vient de présenter le volet industriel et de soutien à l’innovation de la Stratégie nationale pour le cloud à l’occasion d’une visite dans les locaux d’OVH Cloud à Paris. L’objectif est de «faire émerger un Cloud français et européen, enjeu essentiel pour la souveraineté numérique et technologique de notre pays et pour la compétitivité de notre industrie», selon Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le plan économique présenté qui constitue le troisième pilier de la stratégie nationale pour le Cloud, comprend un volet doté de 1,8 milliard d’euros, dont 667 millions d’euros de financement public, 680 millions d’euros de cofinancements privés et 444 millions de financements européens. Vingt-trois projets de R&D, représentants 421 millions de financements publics, ont déjà été sélectionnés par l’État. D’autres appels à projets vont avoir lieu d’ici la fin de l’année et début 2022. 85% des financements seront dirigés vers des PME, start-ups, et instituts de recherche, des projets open source ou des projets de relocalisation d’activités industrielles en France.
«L’adoption du cloud est devenue indispensable à la compétitivité des entreprises. Les modèles dominants de création de valeur sont d’ores et déjà numériques et s’appuient sur la donnée dans tous les domaines : la recherche, les services aux citoyens, l’industrie, le commerce et les services. Les produits, les services de demain seront bâtis à partir de données recueillies et valorisées. En cela, faciliter l’accès à la donnée et son exploitation est nécessaire pour garantir la croissance économique de demain », indique le Gouvernement dans un communiqué. Selon un rapport de Synergy Research Group de 2021, Amazon Web Services, Microsoft, Google s’attribuent à eux seuls 69% du marché européen contre moins de 2% pour les premiers industriels européens (OVHcloud et Deutsche Telekom). «Cette situation de concentration fait peser un risque important en matière de souveraineté numérique sur la France et l’Union Européenne », selon le Gouvernement. La France, avec un marché du cloud de plus de 10 milliards d’euros, fait figure de troisième marché européen, après le Royaume-Uni et l’Allemagne. Bien que les leaders soient américains, la France dispose de plusieurs acteurs importants positionnés sur des offres d’infrastructures et de plateformes dont OVHcloud (10% du marché français) et Orange. Mais seuls 35% des grands groupes français ont recours à des services de fournisseurs cloud français.
«Au total, ce sont près de 2 milliards d’euros qui seront mobilisés au niveau de la filière à horizon 2025. Nous avons les moyens et les capacités d’être les futurs leaders technologiques de demain et de faire rayonner les valeurs européennes de confiance dans le Cloud. C’est la plus belle des marques de confiance pour notre filière. L’entrée en bourse réussie d’OVH Cloud est la preuve la plus éclatante de la capacité de notre écosystème à franchir les étapes pour s’imposer. Rassemblé, l’écosystème français et européen va réussir sur le numérique et le Cloud», déclare Cédric O.
Mais cette souveraineté de la France en matière de cloud et de stockage des données est-elle encore possible aujourd’hui ? Pas sûre si l’on en croit un récent dossier du magazine Le Point qui révèle notamment que le groupe français de défense et de sécurité Thales (détenu par l’État français à 25,7% ) a passé un accord avec Google pour créer ensemble un service de cloud et le commercialiser auprès d’entreprises privées et publiques.
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